Dans le cadre des sociétés commerciales, la loi subordonne la décharge des administrateurs, gérants et commissaires à trois conditions :
a)la décharge n'est valable que si les comptes annuels ne contiennent ni omissions, ni indications fausse dissimulant la situation réelle de la société
b)lorsque des actes ont été faits en dehors des statuts, la décharge votée par l' AG n'est valable pour ces actes que s'ils ont été spécialement indiqués dans la convocation
c) enfin, comme toute décision de l' AG, elle doit avoir été prise régulièrement.
Les comptes annuels ne deviennent définitifs qu'après une décision favorable de l'AG.  Le vote intervient bien entendu après l'adoption des comptes annuels et ne doit pas être acquis à l'unanimité.  Il a pour effet d'éteindre les actions sociales en responsabilité.
La décharge ne vaut que pour les faits connus et clairement révélés à l'assemblée générale.
Les administrateurs ne sont responsables de leur gestion que vis-à-vis de la société.  Toutefois, les tiers ont une action contre les administrateurs dans des conditions bien particulières, notamment, ils devront prouver l'existence d'un préjudice spécifique dans leur chef. (Cfr action en comblement du passif, distribution de dividendes ou de tantièmes fictifs).
Enfin, la prescription pour toutes les actions dirigées contre les administrateurs pour faits de leurs fonction, sont prescrites par cinq ans.

Je reste très dubitatif sur le lien qui est régulièrement fait avec le code des sociétés quant il s'agit d'associations. Personnellement je ne lie pas les sociétés et les associations. Le droit relatif aux associations et fondations est autonome du droit des sociétés et la preuve me semble évidente lorsque le législateur a bien circonscrit les parties des textes repris dans le code des sociétés qui s'appliquent aux associations et fondations.  Donc, les autres ne s'appliquent pas.

Je suis aussi d'un avis contraire concernant la décharge ou le quitus qui pour moi n'existe pas dans les associations qui ne relèvent pas du droit commercial.
Par contre, l'article 1993 du code civil s'applique au mandataire qui doit rendre des comptes d'où l'objectif des comptes annuels.  Le quitus peut intervenir mais à la fin du mandat. Tant que le mandat est en cours, le quitus n'emporte pas l'exonération de la responsabilité des administrateurs.