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#1 2007-04-22 01:32:27
- prcfbe
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
[size=medium][color=CC0000] « En vérité, ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ? ».[/color] »[/size](Eric de Bellefroid, « Les gens sont fabuleux ») LLB2 A70303+04 p 41)
Le processus de «projection» (2a. Projection Freudienne) n’est certes pas étranger à l’humain, et donc au professionnel ni du chiffre, ni du droit (fiscal) ; comme non plus des fonctionnaires de tous ordres.
En réalité, des conflits, y compris également strictement fiscaux (contentieux, doctrine ou jurisprudence) ou même, fréquemment, des conflits de «savoir», sont innombrables qui y trouvent leur source.
Ainsi un professionnel ou un fonctionnaire peut-il se « projeter » sur celui ou celle qu’il perçoit comme adversaire :« "On attribue ses propres traits peu souhaitables aux autres personnes ou causes, par. ex., un homme agressif accuse les autres de l'hostilité.".» (voir l’article en lien – citation à titre scientifique ou didactique).
Cet aspect ne doit pas être négligé ni par le contribuable, ni par le professionnel, ni d’ailleurs par le fonctionnaire fiscal.
Un conflit latent peut être déjoué en prenant les devants dès l’instant où des signes de projection semblent se manifester.
Face à un mécanisme de projection (par quiconque, voire même un confrère) qui le vise, le professionnel devra lui faire comprendre sans ambages, ceci n’empêchant pas la courtoisie, qu’il n’est pas dupe du processus qui se met en branle.
La clarté du propos, la fermeté, la brièveté de la réponse (qui doit être définitive et ne laisser aucun espoir de réponse à une contre-attaque) et la prudence (« mère de porcelaine ») doivent être la règle absolue.
C’est le moment de rappeler le précepte de la « lettre 69 » :
On écrit un brouillon sur lequel on inscrit exactement ce que l’on pense de l’ « adversaire » (terme juridique, même s’il paraît agressif).
Puis on met au propre en mettant tout au conditionnel ou en inversant les propositions.
Exemple :
Brouillon : « il est flagrant que vous exercez un chantage honteux sur mon client, et qui plus est, à l’insu de son conseil, son défenseur ».
Texte « 69 » : Loin de moi l’idée de croire que vous voudriez exercer un chantages sur mes clients à l’insu de son conseil ».
Cet exemple est authentique et j’ai appliqué ce précepte tout au début de ma carrière.
J’avais au préalable demandé son avis à mon ex-professeur de procédure ; il me recommandait d’accepter puis d’immédiatement se plaindre du chantage auprès de la Direction. Chose qui me répugnait puisque l’enrôlement était certain sur base de la rectification (d’un Mn BEF !) à charge d’u chef de famille nombreuses tirant les ficelles par les deux bouts.
J’ai réfléchi deux jours avant de répondre par recommandé le samedi à 22h30 en déposant la lettre à Bruxelles X (alors Avenue Fonsny à Bruxelles), en précisant que mon client se présenterait au bureau du vérificateur pour chercher le document urgent demandé. Ce qui fut fait sans discussion : « Je comptais vous le donner, vous savez… ! »
Puisque mon ex-professeur me l’avait demandé, je lui ai communiqué ma manière de réagir. Il m’a répondu que mon nom ne s’oubliera ni dans ce contrôle, ni même au niveau de l’ « Inspecteur A » puisque tout litige de cette ampleur doit nécessairement passer par ses mains…
Cela m’a (professionnellement...) grandement servi depuis 27 ans. Ne pas être dupe, ne pas se laisser « impressionner », ne pas se laisser agresser de manière claire ni voilée sans trainer pour mettre poliment ses marques.
Ce qui, paradoxalement, évite des frais d’impôt ou de procédure au client.
N’est-ce pas de notre devoir ??
Pierre Roggmans
Conseil Fiscl IEC
(Egalement formé en psychosociologie et en psychiatrie.)
« Nul n’est censé ignorer le(dys)fonctionnement des applications Internet du SPF Finances, ni la signification de leurs Messages d’erreurs. »
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#2 2007-04-22 11:33:35
- Lethum
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
Une théorie très bien synthétisée par D. Carnegie...en 1936 déjà.
A lire, à relire et à appliquer tous les jours ! Ceux qui ont une édition d'époque dans leur bibliothèque ont un trésor chez eux..
Lethum.
L'important est de ne jamais désespérer ! :-D
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#3 2007-04-22 19:21:38
- pantin
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
(Egalement formé en psychosociologie et en psychiatrie.)
Qu'est ce que ce brol ?.
Moi également formé ?.
Grave :wahahaha:
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#4 2007-04-22 23:17:54
- prcfbe
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
Lethum a écrit:
Une théorie très bien synthétisée par D. Carnegie...en 1936 déjà.A lire, à relire et à appliquer tous les jours ! Ceux qui ont une édition d'époque dans leur bibliothèque ont un trésor chez eux..
Lethum.
Oui, j'ai lu Dale Carnegie adolescent mais après mes années de psychosociosocio et psychopatho etc., je l'ai trouvé tout à coup un peu "livre de recettes" dont les démarches suggérées risquent de ne pas toujours être sincères, mais plutôt intéressées.
C'est de la psychologie d'outre-Atlantique : le Comportementalisme ou «Behviorisme»[1].
Comme en tout, il y a du bon et du mauvais.
________________
[1] En psychologie analytique (Europe continentale), on "ouvre" la boîte noire" : l'inconscient de Freud, ou on "éclaire" la "zone d'ombre" de Jung, tandis que dans la psychologie comportementaliste (anglo-saxonne et nord-américaine), on ne s'intéresse pas au contenu de la boîte, on observe ce qui y entre et ce qui en sort, et on travaille sur ces deux aspects.
On voit bien d'un côté le volet théorique, et de l'autre le volet pratique.
D'où d'ailleurs les écoles de "redressement" aux USA pour jeunes délinquants. Chez nous on les assomme d'anxiolytiques et de tranquilisants, on leur met une camisole de force ou on les isole complètement pendant plusieurs jours ou bien on les traite encore parfois même encore aux électrochocs (sans autre justification que de "donner une bonne leçon" ) !
La synthèse de ces deux approches est l' "analyse systémique" dont le psychiatre belge Moni Elkaïm -fondateur de "La Gerbe" (psychatrie de secteur) à Schaerbeek dans les années 60, est un des grands spécialistes mondialement reconnus.
Autre exemple : les sarcasmes (de préférence anonymes) ad hominem : on peut soit perdre son temps à tenter de comprendre le pourquoi du commment il se fait que telle personne réagisse à l'égard de quelqu'un d'autre de telle ou telle manière, ou bien on observe (sans tenter d'élucider l'origine du comportement), et on agit ou non, selon l'importance qu'on accorde à son"cas".
Wer kann verstehen, verstände !
זה המישהו שיכול להבין, מבין!
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#5 2007-04-23 00:45:34
- Fox
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
prcfbe a écrit:
Oui, j'ai lu Dale Carnegie adolescent mais après mes années de psychosociosocio et psychopatho etc., je l'ai trouvé tout à coup un peu "livre de recettes" dont les démarches suggérées risquent de ne pas toujours être sincères, mais plutôt intéressées.
C'est de la psychologie d'outre-Atlantique : le Comportementalisme ou «Behviorisme»[1].
Comme en tout, il y a du bon et du mauvais.
[1] En psychologie analytique (Europe continentale), on "ouvre" la boîte noire" : l'inconscient de Freud, ...
Je suis assez d'accord avec avec cette analyse.
Au fait prcfbe ... je viens de trouver à qui vous ressemblez : à Freud exactement. Non ?
Cordialement.
L'imagination est plus importante que le savoir. On peut tout savoir et ne rien faire, tandis qu'avec l'imagination, on peut tout faire. (A. Einstein)
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#6 2007-04-23 12:46:11
- prcfbe
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
Fox a écrit:
(...)
Je suis assez d'accord avec avec cette analyse.
Au fait prcfbe ... je viens de trouver à qui vous ressemblez : à Freud exactement. Non ?
Cordialement.
8| 8| 8| 8|
N’est-ce pas... ??
Je ne suis pas freudien, plutôt Jungien mais je pense étudier un peu plus Adler qui, le premier (origine d’ailleurs d’une très vive polémique avex Freud) considéra que le besoin d'attachement à la mère n'était pas "secondaire" au besoin "primaire" de nourrissage (thèse de Freud, par le biais de l'"étayage" ), mais au contraire un besoin tout aussi primaire que le nourrissage.
Voir les articles : Le débat sur l'attachement et L'attachement un élément essentiel de la formation et mes modestes interventions sur ce sujet : L'attachement un élément essentiel de la formation (inaccessible pour l’instant), et Adoption : Faut-il dire à l’enfant que « sa mère naturelle a fait un choix d'amour en le mettant en adoption, qu'elle avait des projets pour son avenir. » ?
La thèse d'Alfred Adler a été reprise par de nombreux comportementalistes anglo-saxons (Bowlby est le principal cité). Ce qui a donné naissance au syndrome appelé «Reactional Attachment Disorder» (« RAD" ) traduit en français par «Trouble réactionnel de l'attachement » ou en abrégé « troubles de l’attachement » (« TA »), aux lesquels les circonstances de la vie m’ont conduit à m’y intéresser en profondeur.
Ce syndrome est décrit dans la liste anglo-saxonne « DSM-IV » sous le code 313.89 et est le « successeur » si je puis dire du syndrome d’hospitalisme, plus réducteur.
Cf l’asbl PETALES, d’origine belge (dont je fus fondateur et rédacteur des nouveaux statuts suite à la loi du 02/05/2002), qui sont en ligne, mais, dissident, démissionnaire pour erreurs d’organisation et de conception de la place du père dans la famille où se présente pareil trouble (vous ne verrez d’ailleurs pratiquement nulle part de détail ni sur le statut, ni sur le rôle du père sur ce site, devenu international suite à la création, sur notre modèle, de PETALES-FFRANCE ET DE PETALES-QUÉBEC.
Les statuts belges sont devenus un modèle pour certains conférenciers.
BAV
« Nul n’est censé ignorer le(dys)fonctionnement des applications Internet du SPF Finances, ni la signification de leurs Messages d’erreurs. »
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#7 2007-05-11 14:14:39
- Sorry
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Re: En vérité ne finit-on pas toujours par reprocher aux gens très exactement ce qu'on déteste en soi ?
Quelques lectures à conseiller (références incomplètes):
* Les illusions de la psychanalyse, van rillaer, édition Mardaga (assez vieux)
* Le livre noir de la psychanalyse, van rillaer et alii (plus récent)
:hem:
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